DROIT IMMOBILIER

BAIL D’HABITATION

EXPULSION ET LOYERS IMPAYÉS

Avocat en droit immobilier à MONTPELLIER, Maître Aude DARDAILLON, intervient dans les contentieux de loyers impayés, résiliation du bail et expulsion du locataire notamment pour les demandes de délais de paiement.

En cas d’ impayés de loyer par le locataire, le propriétaire peut obtenir la résiliation du bail selon une procédure spécifique.

Avant d’ engager une procédure judiciaire souvent longue, le propriétaire doit s’adresser à la caution du locataire, lorsqu’ il en existe une ou à son assureur si il dispose d’ une assurance garantissant les impayés de loyer.

Résiliation du bail par le biais de la clause résolutoire

La plupart des baux contiennent une clause résolutoire indiquant que le bail sera résilié automatiquement si le locataire ne paie pas son loyer et ses charges aux échéances convenues.

A compter du second impayé de loyer, et avant la mise en œuvre de la clause résolutoire, le propriétaire doit envoyer un commandement de payer au locataire par acte d’huissier.

Si il y a une caution, le commandement de payer sera également délivré à la caution.

Le locataire dispose ensuite d’un délai de deux mois :

  • pour rembourser l’intégralité des arriérés de loyer ,
  • ou pour demander des délais de paiement au juge des contentieux et de la protection (ancien tribunal d’instance)

A défaut de réaction de la part du locataire dans ce délai de 2 mois, le bailleur peut faire signifier par huissier une assignation en référé devant le juge des contentieux et de la protection (ancien Tribunal d’Instance) du lieu de situation de l’ immeuble pour demander au juge de constater que le bail est résilié et prononcer l’expulsion du locataire.

Résiliation judiciaire

Si le bail ne contient pas de clause résolutoire, le bailleur peut également assigner le locataire par acte d’huissier, devant le juge des contentieux et de la protection (ancien Tribunal d’instance, pour demander la résiliation du bail et son expulsion.

Aucun commandement de payer n’est requis.

Toutefois, le juge des contentieux et de la protection du Tribunal Judiciaire (ancien juge du Tribunal d’instance) appréciera si le manquement du locataire est d’une gravité suffisante pour justifier la résiliation du bail et son expulsion.

En fonction de la situation financière du locataire, le juge pourra octroyer des délais de paiement s’il estime que sa situation lui permet de régler sa dette.

Si tel n’est pas le cas, et si les manquements du locataire sont suffisants, le juge pourra prononcer la résiliation du bail et ordonner l’expulsion du locataire.

Le locataire dispose d’un délai d’un mois maximum pour faire appel (15 jours en cas d’ordonnance).

Suite à cette décision de justice ordonnant la résiliation du bail et l’expulsion du locataire,  et en l’absence d’appel du locataire, le bailleur fera délivrer par huissier un commandement de quitter les lieux.

Le locataire aura alors deux mois à compter de la signification de cet acte pour quitter le logement. L’expulsion ne pourra se faire dans ce délai.

Pendant ce délai, Maître Aude DARDAILLON conseillera au locataire de rechercher activement une solution de relogement et de continuer dans la mesure de ses possibilités de payer l’indemnité d’occupation fixée par le juge (qui remplace le loyer, d’un montant équivalent).

Il sera alors possible selon la situation de demander des délais.

En effet, il faut être vigilant car à  partir du moment où le locataire reçoit le commandement de quitter les lieux, il peut saisir le juge de l’exécution du Tribunal Judiciaire pour demander des délais de paiement.

EXPULSION ET CONGÉ POUR REPRISE POUR HABITER

Le bailleur peut donné congé au locataire à condition que ça soit pour y habiter à titre de résidence principale, ou que ce soit pour y loger son époux, concubin, ascendant..

Le bailleur peut donner congé à l’échéance du bail avec un préavis de 6 mois avant.

Si le locataire ne part pas spontanément à l’échéance du bail, le bailleur l’assignera devant le juge des contentieux et de la protection du Tribunal Judiciaire (ancien juge du Tribunal d’instance) aux fins de voir déclarer valide le congé en demandant l’expulsion du locataire.

EXPULSION ET CONGÉ POUR VENDRE

Le bailleur peut donner congé au locataire lorsqu’il souhaite vendre le bien.

A défaut de départ du locataire suite à ce congé, il assignera le locataire devant le juge des contentieux et de la protection du Tribunal Judiciaire (ancien juge du Tribunal d’instance) aux fins de validité du congé en demandant son expulsion.

Toutefois plusieurs règles sont à respecter, en terme de délai et de droit de préemption du locataire

Avocat en droit immobilier à MONTPELLIER, Maître Aude DARDAILLON, est notamment partenaire de la Fondation Abbé Pierre et engagée dans la défense des locataires.